Les effets des changements climatiques, provenant donc de la modification des moyennes du climat qui engendrent de nouveaux aléas climatiques persistants dans le temps, ne sont plus un mythe ou une possibilité future. Ils sont bien réels et à l’échelle du Québec, ils se font de plus en plus ressentir par les communautés à l’échelle locale. Ceux-ci engendrent inévitablement des risques réels pour les citoyens ainsi que pour les entreprises et desquels découlent des impacts sociaux, économiques et environnementaux parfois d’une grande importance et pouvant, avec une adéquate planification être préalablement évités, ou du moins, atténués.

Quelles sont les représentations des changements climatiques ?

Le changement de température constitue le principal aléa climatique observé au Québec. Le climat actuel a déjà subi une augmentation de la température moyenne pour le sud du Québec allant de 1 à 3°C. Cette augmentation est observée par la modification des moyennes des températures minimales et maximales. Par exemple, pour le sud du Québec, une augmentation significative du nombre de nuits et de jours plus chauds est dénotée par les analystes du climat. On observe également une hausse plus significative des températures minimales que des températures maximales. On constate également une plus grande variabilité des extrêmes de température, ceci engendrant donc des aléas climatiques tels que : des vagues de chaleur extrêmes plus fréquentes et plus longues, des épisodes de gel-dégel qui sont de plus en plus fréquents en hiver et une augmentation possible des épisodes des sécheresses ainsi que la durée de celles-ci. Ensuite, il est également possible de remarquer une augmentation des précipitations de pluie ainsi qu’une plus grande intensité de ces dernières. En contrepartie, moins de neige est observée en hiver et cette tendance, selon les prévisions climatiques, tendra à augmenter. Les événements extrêmes de précipitations auront une intensification plus importante que l’augmentation des précipitations normales. De manière générale, les débits hivernaux moyens des rivières seront portés à augmenter de manière significative et, avec un consensus plus faible des climatologues, les débits moyens en été, au printemps et en automne pourraient diminuer (Ouranos, 2015).

Ces aléas climatiques engendrent des enjeux importants et des risques réels pour les individus et les institutions tels que, pour n’en nommer que quelques-uns, l’augmentation des îlots de chaleur, l’augmentation des risques d’inondations, l’augmentation de maladies et d’affections médicales, la réduction de la qualité de l’air, l’augmentation d’impacts néfastes importants sur la biodiversité et sur la qualité des milieux naturels, une diminution potentielle, à certain endroits, de la disponibilité de l’eau et de la sévérité des périodes d’étiage, une réduction de la qualité des eaux de surface, des impacts négatifs sur les infrastructures, l’augmentation de l’érosion de berges et la perte de terrains et l’on en passe !

Qu’est-ce que l’adaptation aux changements climatiques ?

Il n’est donc plus à nier que la société doit mettre en œuvre une meilleure adaptation aux changements climatiques. Ce qui signifie; mettre en œuvre des solutions adaptées et de nouveaux comportements afin de réduire les effets des changements climatiques, tout comme de s’ajuster aux nouveaux aléas climatiques. Une meilleure adaptation aux changements climatiques a pour conséquence positive de permettre à une communauté ou à un individu d’augmenter sa résistance aux impacts néfastes des changements climatiques et de réduire les maux sociaux, économiques et environnementaux reliés. Ce que l’on nomme : une meilleure résilience face aux changements climatiques.

Comment augmenter la résilience face aux changements climatiques ?

La résilience aux changements climatiques est un concept de plus en plus fréquemment employé par la communauté scientifique, par les dirigeants et diffusé par les médias. Mais comment fait-on dans la réalité afin d’augmenter la résilience ? La modification des comportements comme la mise en œuvre d’outils peut être réalisée à toutes les échelles de la société: par les individus en modifiants ses propres habitudes de consommation et de gestion de son habitation, par les organisations ministérielles qui mettent en place des lois ainsi que des règlements visant à encadrer les activités et les émissions de GES, par les organisations publiques telles que les municipalités et les municipalités régionales de comtés (MRC) par la réalisation d’une planification et de la réglementation à l’échelle locale et régionale ainsi que par les organisations privées avec la mise en œuvre de solutions adaptées de production, de distribution, de réduction de l’énergie et bien d’autres.

Les aléas climatiques varient selon les régions, de plus, les activités et les usages du territoire y diffèrent grandement. Il est donc primordial d’effectuer une analyse des vulnérabilités et des besoins d’une population, d’une communauté ou encore à l’échelle d’une entreprise, avant de débuter la mise en place de toute action ciblée. Essor Environnement et ses spécialistes en adaptation aux changements climatiques, accompagnent différentes organisations publiques et privées dans l’analyse des vulnérabilités et la mise en œuvre d’actions concrètes afin de réduire les impacts des changements climatiques, pour ainsi augmenter la résilience. Notre équipe œuvre principalement, mais non exclusivement, avec les municipalités et MRC du Québec, ainsi qu’avec les entreprises privées et nous vous présentons ci-bas un bref exemple de mesures pouvant être réalisées par ces deux types d’organisations. Pour plus d’informations sur nos services liés aux changements climatiques, consultez la section services.

Municipalités et MRC

Afin d’augmenter la résilience aux changements climatiques de leur communauté, les municipalités et MRC du Québec peuvent développer différents documents de planification, notamment :

  • Une analyse des vulnérabilités aux aléas climatiques sur leur territoire;
  • Un plan d’adaptation aux changements climatiques complet comprenant un plan d’action et l’intégration des différentes parties prenantes touchées;
  • La révision des mesures réglementaires et volontaires;
  • Le développement et la mise en œuvre d’un plan de développement durable;
  • Un bilan des émissions de GES;
  • Des mesures de compensation des GES émis;
  • L’évaluation des mesures d’atténuation applicables;
  • Des activités de concertation et de consultations publiques afin de sonder les acteurs et parties intéressées du territoire.

Il existe également différents programmes de subvention ponctuels permettant aux organisations publiques d’assurer la mise en œuvre de plans d’adaptation aux changements climatiques.

Organisations privées

Quoique l’encadrement de l’adaptation aux changements climatiques est souvent associé aux organisations publiques, les entreprises détiennent un grand rôle à jouer concernant la mise en place de mesures de réduction des impacts des changements climatiques et de protection de l’environnement. Outre l’augmentation de la responsabilité sociale, ces mesures peuvent également engendrer des retombées positives pour l’entreprise telles que la réalisation d’économies financières, l’amélioration de la rentabilité, elles permettent pour certaines de répondre à la demande croissante de la clientèle afin d’augmenter l’application de mesures plus respectueuses de l’environnement, d’implanter une gestion durable des ressources,  d’être un leader de l’industrie, de bonifier la marque employeur, etc.  Les entreprises peuvent mettre en œuvre différentes mesures, tel que :

  • Une politique de responsabilité sociale de l’entreprise (généralement appelée politique de développement durable);
  • Un plan de gestion et d’économie d’eau potable;
  • Des aménagements extérieurs mieux adaptés;
  • Un plan de gestion des matières résiduelles et l’intégration de l’écoconception de certains produits;
  • L’intégration de mesures d’écoconduite et d’électrification des transports;
  • Un bilan des émissions de GES;
  • Des mesures de compensation des GES émis;
  • L’évaluation des mesures d’atténuation applicables;
  • Analyse de cycle de vie des produits et services;
  • Un bilan de gestion énergétique;
  • Etc.

Présentement en cours, le Fonds Écoleader permet aux entreprises québécoises d’obtenir une subvention afin de réaliser : un diagnostic, le développement des compétences, les démarches d’accompagnement et la mise en œuvre de pratiques écoresponsables et d’initiatives préparatoires à l’adoption de technologies propres. Pour plus de détail sur les subventions du Fonds Écoleader consultez :

https://www.fondsecoleader.ca/financement-du-fonds-ecoleader/

Également, le programme Technoclimat permet aux entreprises de bénéficier d’une subvention pour le développement de technologies pré-commerciales d’innovation en matière d’efficacité énergétique, énergies renouvelables, bioénergies ou réduction GES. Pour de plus amples informations sur le programme Technoclimat, consultez : https://transitionenergetique.gouv.qc.ca/innovation/programme/technoclimat

L’adaptation aux changements climatiques est l’affaire de toutes les organisations. Des mesures graduelles, efficaces et présentant bien souvent une rentabilité économique importante peuvent être mises en place afin de contrer les effets, s’adapter et ralentir les changements climatiques. Que votre organisation provienne du secteur public ou privé, n’hésitez pas à nous contacter nos spécialistes en adaptation aux changements climatiques.

 

 

 

Références

Ouranos. (2015). Vers l’adaptation. Synthèse des connaissances sur les changements climatiques au Québec. Édition 2015. Montréal, Québec. 415p.